Comment aborder le sujet du consentement avec votre enfant ?
16 mars 2023
En tant que parent, il n’est pas toujours facile de trouver le bon moment et les mots adéquats pour parler de consentement. Pour commencer, vous pouvez aborder le sujet avec votre enfant quand il est petit et l’intégrer dans son quotidien afin qu’il devienne une habitude. Ainsi, au fur et à mesure, vous l’éduquerez à respecter son corps et à écouter son ressenti.
Le consentement, c’est quoi ?
Contrairement aux idées reçues, le consentement dépasse la sphère sexuelle et devrait être expliqué dès le plus jeune âge. Le magazine Vies de famille s’est entretenu avec Charline Vermont, formatrice en santé sexuelle et auteure du guide d’éducation à la sexualité positive pour les familles « Les 100 questions que vos enfants vont vous poser » (éditions Broché). Elle y explique que « C’est l’accord que se donnent deux personnes pour partager leur intimité. C’est donc la clé du respect de soi et des autres. La base du « vivre ensemble », au même titre que la politesse ».
Il est important de dire à vos enfants que leur corps leur appartient et qu’ils ont droit à leur espace personnel. Si votre enfant ressent un malaise, il ne faut pas le forcer, qu’il s’agisse d’un grand-parent qui lui caresse les cheveux, d’un entraîneur qui pose sa main sur son épaule ou encore d’un parent qui veut lui faire un câlin.
En cas de doute, l’enfant peut prendre un temps pour se demander si le geste donne lieu à un « oui » ou à un « non » à l’intérieur de lui.
Comment expérimenter le consentement au quotidien ?
Avant de toucher le corps de votre enfant, même pour un vaccin ou un câlin, il est conseillé de lui demander s’il est d’accord. Ce sont de petits gestes qui semblent anodins, mais en lui posant la question, on fait comprendre à l’enfant que son corps lui appartient.
Ce sont de bonnes habitudes à prendre parce qu’en grandissant, les gestes que l’on échange avec les autres évoluent. Cette éducation permet à l’enfant, l’adolescent et même l’adulte de savoir exprimer son ressenti et fixer des limites.
Bien entendu, l’enfant doit aussi accepter que les autres lui refusent un câlin ou un autre geste. Il doit comprendre que savoir recevoir ce « non » sans en vouloir à la personne est une marque de respect.
